Kay Reh, 17 ans, blessé par un engin explosif dans son champ
Depuis 2012, Handicap International a sensibilisé près de 13 000 personnes vivant dans les neufs camps de réfugiés situés le long de la frontière entre la Tha?lande et le Myanmar sur les risques liés aux restes explosifs de guerre. Kay Reh, 17 ans, n'a pas pu éviter l'accident.


Kay Reh, ici avec un membre de Handicap International, a sans doute évité le pire. Toutes les victimes d'accidents par engins explosifs n'ont pas sa chance. | ? HI
Kay Reh, 17 ans, vit dans le camp de Ban Mai Nai Soi, situé dans la province de Mae Hong Son en Tha?lande. Sa famille a une petite ferme de l’autre c?té de la frontière, où le jeune homme travaille régulièrement.
Le 6 mai 2020, Kay Reh travaillait dans les champs avec sa mère quand il a trouvé un objet étrange et l’a ramené dans sa cabane. Il a frappé l’objet trois fois avec sa hache. L’objet a explosé, et Kay Reh a perdu connaissance. Sa mère a hurlé à l’aide et Kay Reh a été emmené d’urgence à l’h?pital. Il n’arrêtait pas de saigner.
Continuer de sensibiliser aux risques
Si les soins d’urgence lui ont sans doute sauvé la vie, Kay Reh a été blessé aux yeux, au visage, à la poitrine, au ventre, à la cuisse et aux doigts de la main droite.
Bien que les équipes de Handicap International aient déjà sensibilisé près de 13 000 personnes dans ces neuf camps de réfugiés, l’association constate que les habitants ne sont toujours pas suffisamment informés au sujet de ces risques liés aux engins explosifs.
Handicap International poursuit donc les séances d’éducation aux risques et propose également un accompagnement psychologique aux victimes d'accidents. L'association a aussi sensibilisé plus de 1 300 élèves.
? J’ai vu de nombreux civils tués et blessés par des restes explosifs de guerre. Informer les populations à ce sujet est une priorité ?, témoigne Naw Wah Gay, née à Masaw (village avec de nombreux engins explosifs, situé dans l’état Karen) et médecin à l’h?pital Ban Dong Yangh.